Moyens juridiques
Introduction
"À la réunion de la préfecture du 8 juin dernier, nous ont été remises les mesures de moyenne de bruit, confirmant que le maître d'ouvrage, Eiffage, avait bien observé la réglementation européenne ; notre sort est entre nos mains : ni l'État, ni Eiffage, ni la SNCF ne feront quoi que ce soit pour nous aider, si nous ne les y contraignons pas !
Certes un amendement à la loi ferroviaire a été obtenu grâce à nos sénateurs, mais cet amendement n'exige de l'État que l'obligation d'émettre un rapport pour envisager (un jour) d'intégrer (sous réserve que les coûts ne soient pas très importants ) les pics de bruit à la réglementation : il n’y a rien à en attendre concrètement !
Il faut donc agir et seule la contrainte judiciaire nous permettra de gagner !
NB : Les démarches juridiques sont a entreprendre au plus tard avant le 2 juillet 2021 pour être recevable !
Christophe FORCINAL, Avocat Associé, Droit Public : Jurisprudence (184.93 Ko)
Sébastien GOUHIER, Maître de conférence Université du Mans :Action (74.11 Ko)
Le temps de l'action judiciaire est venue !
C. LEPAGE En direct de France 3
le 18/01/2019
Quels Préjudices ?
Participer ?
Article 8 de la Convention Européenne
des droits de l'Homme
Pourquoi une expertise foncière ?
Qu'est-ce qu'un expert foncier ?
Quel délai pour réagir ?
Les vidéos sont aussi disponibles dans la galerie Vidéos (Menu de droite 'reportage')
Ci-dessous le Compte-rendu de cette réunion publique
CR reunion publique avec Maitre Lepage le 18 janvier 2019 (38.3 Ko)
Corinne Lepage au chevet des riverains de la LGV en Sarthe (publié le 23/01/2019)
Pour défendre vos droits, le CRI 72 a choisi Maître Corinne Lepage, avocate connue pour sa pugnacité.
La procédure judiciaire sera précédée d'une expertise immobilière individuelle de votre maison.
Elle sera effectuée par Mr Stanislas Blouère, expert ayant compétence devant les tribunaux, ce qui est nécessaire afin de contrer les contestations possibles de la SNCF.
Le CRI 72 a négocié avec l'expert un accord de prix ; il sera proposé à chacun de ceux qui décideront de l'accompagner dans cette procédure.
1ère étape :
Le but de la démarche : réunir le plus grand nombre possible de dossiers individuels, préparés par Maître Corinne LEPAGE afin de faire comprendre à la SNCF que son intérêt financier est de réaliser des protections phoniques plutôt que de répondre à toutes les demandes d'indemnisations.
2ème étape :
En cas de réponse négative à cette demande, ou en l'absence de réponse : des requêtes contentieuses seront déposées au Tribunal Administratif de Nantes afin d'obtenir les compensations financières dûes pour les préjudices liés aux pertes de valeur de nos patrimoines immobiliers, ainsi que pour les risques encourus pour notre santé.
COMMENT FAIRE ? :
Vous trouverez ci-dessous, les documents et informations nécessaires à la création de votre dossier :
1) L'engagement pour l'expertise immobilière -> Engagement pour expertise (55.24 Ko)
2) La demande de protection juridique a adresser à votre assureur : Protection juridique demande (44.69 Ko)
3) Aide mémoire : Aide memoire (1.02 Mo)
A qui envoyer cette demande d'expertise ? Qui peut m'aider ?
Thorigné sur Dué : à ? Alain Champion – La bonde - 72160 Thorigné sur Dué - 06 74 27 59 21 - championalain@gmail.com |
Connerré, Lombron et Montfort le Gesnois : : à ? Philippe Carlach - Le Fray - Route des Landes - 72160 Connerré - 06 80 91 29 03 - philippe.carlach@free.fr |
St Corneille, Savigne?-l'E?vêque à ? Martine Houlbert - Le Trait Hersent - 72460 Savigné l’évêque - 06 64 43 33 13 - martine.houlbert@gmail.com ou ? François Coroller - L'Épi fleuri - 72460 Savigné-l'Évêque - 06 84 89 82 02 - francois.coro@wanadoo.fr |
Sille? le Philippe à ?Claudia Dugast - Villeseigneur - 72460 Sillé-le Philippe - 06 35 33 35 63 - claudia.dugast@orange.fr |
Joué l'abbé, La Guierche, Neuville sur Sarthe, La Bazoge à ? Roger Legeay - Le Bas Bois - 72190 Neuville sur Sarthe - 06 07 43 04 37 - roger.legeay@wanadoo.fr |
Aigné, Degré, La Milesse, La Quinte :
à ?Anne-Marie Guitton et Gérard Gasnier - Les Grandes Haies - 72550 Degré - 02 43 27 41 06 - cri72.riverains.lgv@laposte.net
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Brains-sur-Gée, Chauffour-Notre-Dame, Coulans-sur-Gée, Souligné-Flacé :
à ? Éloïse de Beaucourt - La Moncésière - 72550 Coulans-sur-Gée - 06 62 52 35 34 - eloisedebeaucourt@gmail.com ou bien à ? Michel Briffault, Mairie 72550 Coulans-sur-Gée
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Crannes-en-Champagne, Maigne?, Vallon-sur-Ge?e, Pirmil, Chantenay-Villedieu, Fontenay-sur-Ve?gre, Poille?-sur-Ve?gre, Juigne?-sur-Sarthe, Auvers-le-Hamon
à ? Dominique Guilpain - L'ardoirie - 72430 Chantenay Villedieu - 06 87 23 18 71 - dmjo.guilpain@orange.fr
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Procédure entre Riverains, CRI 72 et Cabinet LEPAGE - Qui fait Quoi !
Faire valoir ses droits (source www.bruit.fr)
PRÉVENTION
Vous pouvez toujours constituer une association de riverains, afin d’être tenu au courant de l’évolution de la construction. Vous bénéficierez ainsi d’un contact privilégié avec le maître d’ouvrage.
Idées fausses
La végétation ne constitue pas un écran acoustique. Il faut 10 m de végétation dense, avec des feuilles, pour réduire le bruit de 1 dB(A), ce qui est négligeable. Seuls un vent contraire, une température basse et un sol absorbant peuvent avoir une influence sensible sur la réduction de la propagation du bruit. Inutile, donc, de planter une haie d'arbres devant chez vous : seul le bruit du vent dans les feuilles pourrait vous faire oublier celui des véhicules !
RÉPARATION
Le riverain d’une voie ferroviaire nouvelle ne peut agir avant d’avoir pu constater que le maître d’ouvrage n’a pas respecté la réglementation. En cas de non respect de celle-ci, comme il est utopique d’envisager la suppression de la nuisance, la réparation consistera en une compensation du préjudice subi, qui pourra se traduire par une réalisation technique (protection acoustique) ou par une indemnisation monétaire.
Le concept de dommages de travaux publics
En matière de bruit ferroviaire, il ne sera pas nécessaire de prouver une faute de l'Etat. Pour qu’il y ait indemnisation, la jurisprudence se fonde en effet sur la notion de dommages de travaux publics, qui s’applique aux préjudices causés aussi bien par le mauvais fonctionnement de l'ouvrage que par son existence même..
Les riverains devront seulement à rapporter la preuve du préjudice subi et prouver le lien de causalité entre la présence de l'ouvrage public et le dommage.
Qui assigner ?
L’action en responsabilité peut être engagée soit contre le maître d’ouvrage, soit contre la personne, publique ou privée, qui a la charge de l’entretien de la voie ; soit, pour le réseau ferré, la SNCF et/ou le Réseau Ferré de France (recours devant le Tribunal administratif).
Les critères nécessaires à l’indemnisation
Le préjudice anormal et spécial
Pour qu'un riverain de voie ferrée obtienne réparation du dommage subi, le préjudice doit revêtir “un caractère anormal et spécial, dépassant les inconvénients normaux du voisinage”. Il appartient aux juges d'apprécier dans chaque affaire la gravité du préjudice. Le caractère anormal et spécial du préjudice est apprécié en se référant à l'intérêt général.
Au titre de l'intérêt général, le Conseil d'Etat peut par exemple considérer que la construction d’un tronçon de voie ferrée, ou la réouverture d'une ancienne voie, même si elle occasionne des nuisances sonores, permet de satisfaire l'intérêt général des citoyens. Ce mieux être collectif prime sur l'intérêt individuel de quelques riverains.
Un préjudice anormal et spécial peut donc se définir comme celui qui ne touche qu'un nombre limité de personnes et revêt pour ceux qu'il frappe une certaine importance.
Les jugements ne contiennent qu'exceptionnellement des données relatives aux niveaux de bruit. Le Tribunal administratif ordonne souvent des expertises avant de rendre son jugement, mais dans les motifs de la décision, le rapport d'expertise n'est cité que pour fixer le montant de l'indemnité allouée, en fonction du coût des travaux d'isolation à réaliser.
Le concept de conditions d'existence
Pour accorder ou non une indemnité, le Conseil d'Etat s'attache également aux conditions d'existence des plaignants : au cas par cas, la situation géographique du riverain dans l'environnement global, sa situation par rapport à la voie nouvelle, sera prise en compte.
L'octroi de l'indemnité en réparation du préjudice dépendra de l'état antérieur des lieux : plus le plaignant habitera dans une zone calme et retirée, plus les troubles subis seront indemnisés facilement. Par contre, lorsque la propriété du plaignant est située en zone déjà urbanisée, l’indemnité sera plus difficile à obtenir.
Le principe d'antériorité
La troisième condition à la recevabilité de l'action en réparation réside dans le fait que l'habitation devait exister préalablement à la construction de l'ouvrage public : le riverain qui s'est installé en connaissant l'existence présente ou future de la voie ferroviaire ne pourra prétendre à une quelconque indemnisation (sauf si le bien provient d'une succession)
Le Conseil d'Etat fait remonter l'antériorité à la date de publication des travaux futurs.
NB : Pour la ligne LGV BPL, la date de référence est le 26/10/2007 (Décret d'Utilité Publique). Néanmoins, une modification d'exploitation ou d'implantation de la ligne peuvent être recevable devant les tribunaux.
Ceux qui ont acheté après cette date doivent prouver que ce qu’on leur a promis concernant le bruit n’est pas conforme à la réalité.